Type : Novel
Genres : Science Fiction, Post-apocalyptic
Pays : USA
Auteur : Octavia E. Butler
Série : Earthseed (2 vol.)
Titre français : La Parabole des Talents
Publication : 1998
Lecture : du 2025/02/22 au 2025/02/28
Californie, 2032. Dans un pays au comble du chaos, les milices font régner leur loi, les usines ont recours au travail forcé, l’Amérique renoue avec l’esclavage, la ségrégation raciale, et sombre dans l’intégrisme religieux… Asha, créatrice de jeux virtuels, arrachée enfant à sa communauté, découvre Semence de la Terre, le journal où Lauren, sa mère, raconte son œuvre de résistance humaniste et pacifiste. Violence et humanité, aliénation et transcendance, asservissement et liberté, séparation et communauté, antiracisme…
Magnifiques variations sur les grands thèmes butleriens, mais aussi inoubliables romans de résistance, La Parabole des talents et son premier volet, La Parabole du semeur, prennent, en ce début de millénaire, des accents d’une actualité brûlante.
Alors la blague c’est que la 4ème c’est pour l’édition de 2001. On est en 2025 et l’actualité est toujours aussi brûlante…
Et oui, c’est surtout à celui-là que les gens pensent quand ils parlent de choses visionnaires ici pour ce qu’on a. Parce que quand au début tu tombes sur ça :
Jarret’s supporters are more than a little seduced by Jarret’s talk of making America great again. He seems to be unhappy with certain other countries. We could wind up in a war.
La partie que j’ai mis en italique m’a fait frissonner. J’ai omis la dernière phrase parce que l’autre orange n’a rien d’un “great leader”, mais alors sachant que dans le livre ça termine avec une guerre contre l’Alaska (qui fait sa sécession) et le Canada… Le seul truc qui ne colle pas avec notre réalité actuelle est le fait que dans le livre la Russie n’a pas d’intérêt dans tout ça.
Livre très dur, encore plus que le précédent parce que toute la partie “camp” est ignoble.
J’ai du mal avec Asha, qui je trouve au final ressemble bien à la personne qui l’a retrouvé (personne que j’ai bien insulté) et qui par “confort” ne veut pas se remettre en cause. Les deux sont très injustes envers Lauren.
Après Lauren et son culte se sont basés sur les ressorts classiques pour recruter, la séduction du prêcheur. Ce n’est certes pas honnête, surtout au départ, mais le message de son culte n’est pas ce qu’on a l’impression qu’elle voit. Du moins face ce qu’il y a en face et au vu du message, du moins celui qu’il me semble avoir compris, j’aurai tendance à le préférer.
A priori des suites étaient prévues qui auraient du coup été plus SF vu que “dans les étoiles”, mais le point d’arrêt est correct.
J’ai vu un autre titre qui était dans les préférés des gens de cet auteur, mais après le retour à l’esclavage en 2030 ici, je ne suis pas certain d’avoir la motivation d’aller lire des choses où on retourne dans l’esclavage de plus tôt. On va essayer des lectures plus légères pour le mois prochain.
#Lectures 2025 #Octavia E. Butler