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Perfect Blue – Complete Metamorphosis

J’ai été intéressé par la lecture de ces romans vu que l’anime m’avait vraiment marqué lorsque j’étais allé le voir au cinéma lors de sa sortie (coup de vieux).

Il y a deux volumes que plusieurs années séparent, la lecture du second va suivre. Et honnêtement, je pensais que c’était la suite sortie au même moment étant donné que ce que j’ai lu est différent du film.

De tout ce que j’ai lu, à part le plot, j’en avais aucun souvenir dans le film. C’est pour ça que je pensais que le second était la suite du développement de la carrière de Mima et sa plongée dans la psychose, mais en fait ça n’est pas du tout le cas.

L’histoire suit une idole nommée Mima qui se voit harcelée par un fan extrême. Mais du genre très extrême/violent. L’auteur le dit lui-même dans sa postface : il voulait aller le plus loin possible.

Ici on est sur ce que je pensais être la première partie du film, avec le changement d’image de Mima.
Mima a une carrière solo de base et n’est pas vraiment sur le déclin mais cela fait trois ans qu’elle est dans le circuit et son producteur (Tadokoro) voudrait qu’elle perce un peu plus, notamment par rapport à sa rivale Eri. Celle-ci la considère trop vieille pour encore faire ce métier et n’hésite pas à être très désagréable avec elle. Assez mesquin de sa part vu que cette idole est a priori plus âgée que ce qu’elle dit et qu’elle n’hésite pas à coucher pour obtenir ce qu’elle veut.

Tadokoro compte donc sur un changement d’image entre la sortie d’un photobook un peu risqué et un nouveau single, plus osé lui aussi au niveau style et costume. Mima est d’accord avec tout ceci et a aussi le soutien de sa manager Rumi, une jeune femme qui voulait aussi devenir idole mais n’a pas percé.

Parallèlement à ceci, Mima se voit harcelée par un fan obsessif. Des appels à son appartement, il passe à la remise d’un courrier à Rumi sur un lieu de tournage. Les choses escaladent ensuite lorsqu’il apprend où elle habite et qu’il dépose une rose devant sa porte.

Encore en parallèle, l’idole Eri essaie de détruire la carrière de Mima en demandant à un photographe de presse à scandale de la suivre. Une fois que celui-ci a été repéré et qu’elle a été confrontée à ses actions, elle repasse à l’attaque en demandant à l’ancien petit-ami de Mima de lui donner une photo d’eux deux.

Le soir même, elle est enlevée par le fan obsessif de Mima qui a besoin d’une proie plus “fraiche” et âgée pour son test, qui au final est un plan pour rendre sa pureté à Mima. En effet, il a enlevé et tué une enfant pour faire un test de transfert de peau. Et là, il réciproque la même à Eri après l’avoir violée (elle pensait se sauver ainsi), en la dépeçant à vif. Au vu du résultat il pense pouvoir mener son plan à bien, d’autant que le visionnage de la dernière apparition TV de Mima le convainc qu’il est temps d’agir.

Il enlève donc Rumi et fait venir Mima dans un ancien studio TV désaffecté. Il lui explique ce qu’il veut faire : se dépecer puis la dépecer elle pour qu’il puisse mettre sa peau à elle sur lui afin qu’elle retrouve sa pureté perdue (oui parce qu’il est pur lui…). Même s’il ne s’agit que de quelques instants, parce qu’il est évident qu’il ne va pas survivre longtemps.

Donc il se dépèce le visage (je suis ravi de ne pas avoir de souvenir de ça dans le film pour le coup) et va pour faire de même à Mima mais les filles s’échappent. Pas persuadée que ça se passe exactement dans cet ordre parce qu’elles s’échappent plusieurs fois et sont souvent rattrapées, mais à un moment donné Rumi est de retour vers l’entrée où elle est rejointe par le Tadokoro et le photographe qui trouvaient bizarre qu’elles ne soient pas à l’appartement et ont trouvé une note leur indiquant ce lieu.

Après avoir été ébloui par le flash du photographe, le fan se retrouve derrière celui-ci mais il est prévenu à temps en réussit à planter le couteau de l’assaillant dans sa gorge. Mais comme dans tous les cas d’horreur, il est très résistant et s’échappe. Les trois autres décident de se diriger vers le compteur pour remettre le courant partout.

Entretemps, Mima se dirige à tâtons dans le noir vers le bas du studio, où se trouve le matériel et une scène. Son agresseur se retrouve derrière elle et réussit à la rattraper. Les trois autres arrivent et remettent le courant. Mima essaie de discuter avec le fan et demande au manager d’allumer l’énorme ventilateur sous la scène, lequel soulève des pétales et recrée en quelque sorte la scène de sa première apparition télévisée. Mais ça ne convainc pas le fan qui veut toujours mettre son plan à exécution, et Mima le fait tomber sur les lames du ventilateur qui le broient, et teignent les pétales en rouge.

Fin.

Et si oui je me souviens d’une scène du film avec des coups donnés, eh bien le ventilo pas du tout.

Après avoir revu le film, dans les autres différences on a que dans le film Mima fait parti d’un trio et qu’elle s’éloigne pour une carrière solo, mais plus côté cinéma. Eri est ici l’actrice qui donne la réplique à Mima dans le drama policier Double Bind où l’assassin dépèce ses victimes. C’est dans le drama que l’on a une scène de viol, alors que le roman nous montre celle d’Eri, mais suggère aussi fortement celle d’une petite fille dès le départ. Par contre dans l’attaque et tentative de viol de Mima par Me-Maniac, j’ai eu l’impression de voir celle d’Eri du livre. On a aussi en plus tout l’aspect psychose avec le glissement vers celle-ci, tous les parallèles avec le script du drama…

Rumi ici a un rôle bien plus actif étant donné qu’elle a vraiment une double personnalité et essaie d’incarner Mima pour lui rendre sa pureté/la faire redevenir idole. Ça fait un parallèle aussi avec la Mima “glorifiée et pure” du fan dans le roman. Du coup, si dans le livre il s’en prend à Eri et Mima, ici Rumi et Me-Maniac s’en prennent à ceux qui changent son image : le scénariste du drama, le photographe (qui est bien plus obscène ici), son producteur…

Ce film est vraiment brillant. Même à la fin on peut douter de Mima, parce qu’au final : qui a vraiment tué le photographe ? Quelles parties sont rêve et réalité ? Et la phrase finale laisse planer un énorme doute, parce que QUI est réelle ?

J’ai pris le temps de regarder le film avant de publier ce billet et ai spécifié quelques unes des différences/liens dans la partie spoil. Et je peux dire que s’il est intéressant de lire le roman, le film est pour moi vraiment supérieur. Il restera à jamais un classique, c’est clair. Mais j’avoue qu’il prend une autre saveur avec la connaissance de l’original.

Auteur : Yoshikazu Takeuchi – Editeur : Seven Seas

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