Mmm… Je ne suis pas un public difficile mais là pour le coup j’avoue entrer dans le domaine de la déception face à cette série. C’était un peu le cas déjà sur le volume précédent (bien que je n’en ai pas trop fait mention), mais là j’ai vraiment l’impression que ça part dans la facilité.
Alors où c’est que je lis trop de choses où tout se passe mal (dans le sens où il y a toujours des difficultés/obstacles) et du coup ça fausse mon attente, mais quand je sais que c’est un truc feel good à la euh… en fait je lis rien de feel good. Enfin bon, je m’attendais à ce qu’il y ait bien plus d’obstacles à cette “magical revolution” que ça.
Honnêtement, les deux premiers volumes étaient pour l’instant les meilleurs parce qu’au moins il y avait un mystère (rapport à l’exclusion de Euphie) et un antagoniste.
Là eh bien les choses avancent, et les couples se forment. Je sais pas si c’est qu’on est dans une ère où tout est conflit (surtout niveau politique) et que du coup vu le contexte de la série je m’attends à ça, mais du coup voir les gens réfléchir sur eux-mêmes, comprendre l’autre même s’ils ne peuvent l’accepter à 100% et faire des concessions ensemble me perturbe au plus au point et me semble très ennuyeux.
C’est dire si ces dernières années (tant de lectures que d’actualités je me dis) ont changé mon attendu et que quand je vois les situations être résolues comme elles devraient l’être, civilement, j’en arrive à me dire que c’est de la fiction.
Bon, c’est quand même assez flagrant ici, mais je pense aussi que c’est plus fait pour montrer le changement, l’adaptation de la magicology à la pensée traditionnelle et ce que tout le monde peut en retirer. Et aussi voir ce que Anis peut adapter en idée et comment l’intégrer.
Après ça peut aussi être fait pour justement avoir un exemple où oui, les gens peuvent changer/s’adapter/grandir et sortir deux minutes de leur étroitesse d’esprit pour comprendre que non, on ne cherche pas à faire disparaitre leur croyances/convictions, mais qu’il est nécessaire d’évoluer, essentiellement via des compromis, sous peine d’aller à la catastrophe. Mais j’extrapole.
En mode bullet point par contre.
- Anis se retrouve avec deux nouveaux assistants pour “remplacer” Euphie au vu de ses fonctions, Gark et Halphys, tous deux l’admirent.
- Euphie est irraisonnablement jalouse de ça et surtout d’Halphys, qui pourtant est fiancée avec le fils de la famille qui mène la faction “neutre” du ministère des Arcanes (et qui s’appelle Marion Antti, très perturbant).
- Anis cherche à construire un nouvel objet utile pour beaucoup et veut consulter les archives du ministère pour ce faire, mais Voltaire lui conseille/demande de ne pas venir et de se faire livrer les documents. Leur étude montre surtout que les nobles écrivent de façon très imagés avec des descriptions qui ne servent à rien dans leurs rapports, dû au fait qu’ils sont des mages et ont besoin de décrire pour leurs incantations. De fait ça rend la lecture compliquée et certainement l’écriture aussi, d’où une idée.
- Anis construit avec l’aide des artisans et Halphys qui donne son avis un nouvel outil, globalement une machine à écrire. Le père d’Euphie qui est un fou du travail réquisitionne le prototype immédiatement car il a vite vu le potentiel, et cet outil se popularise.
- Au milieu on a un passage avec Lainie qui a proposé à Euphie de l’assister pour voir les sentiments des personnes du ministère afin de l’aider. Suite à ça elle a dee nombreuses demandes en mariage. Ilia se fait du souci pour elle et lui fait sa confession un soir, ce qui la perturbe. Mais dans le sens où en fait elle pense que c’est son pouvoir qui lui fait dire ça. Après discussion avec Tilty elle comprend que non et elle met les choses au clair avec Ilia. De son côté Anis est contente de ce développement par rapport à la personnalité d’Ilia.
- Miguel (petit-fils de celui qui préside temporairement au ministère) a l’air d’avoir un caractère particulier mais au moins il fait bouger les choses dans le sens où il ouvre les yeux à Voltaire sur Anis et lui fait comprendre qu’il se trouve dans la même situation qu’elle il y a plusieurs années, et que donc il faudrait discuter. Du coup effectivement ils se posent tous ensemble et cherchent un compromis afin que la magicology s’étende, mais sans réduire l’utilité des mages à néant et sans renier la tradition (car Euphie a dévoilé la vérité derrière les spirits stones qui sont à la base des humains).
- Le résultat de cela sera au final des instruments de musiques qui peuvent matérialiser les esprits. Le but est de pouvoir passer la tradition des esprits et vu que seuls les mages peuvent le faire, ça leur laisse une utilité ainsi qu’à leur magie (sans les faire craindre/ostraciser plus tard dans le futur pour être différents une fois que la magie sera véhiculée différemment). La première représentation a lieu lors de la célébration royale de l’anniversaire d’Anis, organisée par le ministère, célébration délaissée depuis qu’elle avait renoncé au trône.
- Tout ça a bien avancé Euphie et le roi abdique, la désignant comme successeuse. On voit donc son couronnement dans l’épilogue, et c’est Anis elle-même qui met la couronne sur sa tête. Après son discours, Euphie embrasse Anis sous les yeux de tous mais à part le choc sur le coup, ça a l’air de bien passer.
- Une fois seules, Anis prend enfin l’initiative et embrasse Euphie, car elle avait l’impression de donner l’impression que les sentiments d’Euphie n’allaient que dans un sens, ce qui est faux. A noter que c’est marrant à quel point elle était hésitante alors qu’au départ elle y allait assez franco dans ses déclarations.
Au vu de la liste et de tout ce qu’il se passe niveau changements assez radicaux, comprenez ma sensation de “les choses se passent trop bien et trop vite”.
J’ai tout dit au dessus je crois, mais mine de rien, j’espère quelques obstacles dans le prochain volume.
Auteur : Piero Karasu – Illustrations : Yuri Kisaragi – Éditeur : Yen Press – Publication : 2021/2023